Derrière le FLIM : rencontre avec Marc-Antoine Doyon et Naïl Belloufi

Derrière le FLIM : rencontre avec des passionnés !
Le FLIM a fait vibrer Montréal en juillet avec sa première édition pleine de soleil, de jeux et de rires. Rencontre avec Marc-Antoine Doyon et Naïl Belloufi, deux passionnés qui nous racontent les coulisses de cette aventure !
Bonjour l’équipe ! Présentez-vous !
Marc : Alors, moi c’est Marc-Antoine Doyon, dans la vie je suis réalisateur, mais ici je porte la casquette de promoteur du FLIM.
Naïl : Et moi c’est Naïl Belloufi, je suis ludothécaire dans la vraie vie, et pour le FLIM, je fais la trésorerie, l’administratif… bref, je suis un peu le bras droit de Marc-Antoine.
D’abord, félicitations pour l’organisation du FLIM ! Comment est née l’idée un peu folle de lancer un festival ludique à Montréal cet été ?
Marc : Merci ! Yes. Comment on a eu l’idée ? Eh bien, il y a environ un an et demi, deux ans, je discutais avec l’équipe de Es-tu Game ? et on essayait de voir : quelle est la prochaine étape pour nous ? Qu’est-ce qui manquait dans le milieu ludique au Québec ? On est arrivé à la conclusion qu’on aimerait peut-être essayer de créer un événement. Sur le coup, on s’est dit : OK, ça peut être gros… mais faisons quelque chose de modeste, à la hauteur de ce qu’on est capables de faire. Et un an et demi plus tard… finalement, c’est devenu beaucoup plus gros que ce qu’on pensait ! Mais c’est très bien comme ça.
Naïl : C’est ça, l’envie c’était vraiment d’ajouter quelque chose. On le sait, il y a déjà plein de festivals au Québec – et d’ailleurs ce sont tous nos amis ! Mais l’idée, c’était de proposer une nouvelle formule, parce que c’est très souvent en intérieur avec notre météo hivernale… Là, on voulait vraiment créer quelque chose dehors. Un endroit où n’importe qui qui passe peut venir jouer, vraiment ouvrir les portes du jeu, tout en accueillant bien sûr nos fans de jeux de société.
Marc : C’est tellement beau quand tu parles, haha !
Qu’est-ce qui rend le FLIM unique parmi les festivals de jeux déjà existants ?
Naïl : Nous ? Haha. Non, ce qui rend ça unique au Québec, c’est vraiment le côté extérieur, mais aussi un petit côté un peu fou… parce qu’on l’est un peu, il faut le dire ! On va casser un peu les codes des grandes tables pleines de jeux (même si on adore ça, et qu’on est les premiers à en vouloir), mais voilà, c’est ça que je dirais. Et puis on a une programmation qui va être vraiment cool : des gens qui viennent jouer à des jeux, des jeux de rôle, des invités internationaux… On a plein d’activités pour toute la famille. Ça va être vraiment trippant !
Qui est concrètement derrière l’organisation de cet événement ?
Marc : L’équipe au cœur du festival, c’est vraiment moi, Naïl, et Germain qui est juste là (coucou !). Et on a aussi l’équipe de Es-tu Game ? avec Benjamin, Raphaël, Pierre-Louis qui est là aussi (coucou !). On a aussi des gens de l’extérieur qui viennent nous donner un coup de main : je pense à Héloïse qui fait la scénographie, il y a Antoine aussi, bénévole, qui nous aide sur l’aspect événementiel – parce que ce n’est pas nécessairement notre spécialité à la base. Nous, on est avant tout des fans de jeux ! Donc on a plein de personnes qui viennent nous filer un coup de pouce. Et évidemment, on a aussi l’appui de la SQDC, du Quartier Latin, de l’UQAM… Bref, c’est une grosse, grosse équipe !
Vous êtes un groupe d’amis passionnés de jeux avec une grosse communauté en France et au Canada. Vous faites beaucoup de vidéos, de présentations de jeux, d’explications de règles et de parties jouées et filmées. Comment cette passion a-t-elle évolué vers un projet d’envergure comme celui-ci ?
Marc : C’est sûr qu’à la base, on est des fans de jeux de société. Jeux de société, jeux de rôle, Escape Game… j’aime beaucoup les Escape Games ! Ça nous a amenés à faire une chaîne YouTube avec Es-tu Game ?, et ça, ça nous a permis de voyager pas mal. On est allés au Flip à Parthenay, au FIJ à Cannes, à GenCon aux États-Unis… Et à chaque fois, c’est un peu une claque. Tu te dis : wow, quelle opportunité ! Ces événements-là, c’est vraiment ça : des gens autour des tables, des nouveautés, des découvertes… Et évidemment, on avait envie de faire vivre ça aux gens ici.
Naïl : C’est ça, c’est tout l’engouement que peut créer un festival ou un salon autour du jeu de société. Quand on le vit, quand on le voit de l’extérieur, on se dit : je veux en être ! Donc… on a créé le nôtre.
Quel genre d’expérience les visiteurs pouvaient s’attendre à vivre pendant le FLIM ?
Marc : C’est une super bonne question. Évidemment, il y avait des chapiteaux avec des tables, des chaises, et plein de nouveautés à découvrir. On voulait vraiment offrir l’expérience gamer, mais aussi une ambiance de festival : quelque chose de dynamique, un peu éclaté, où les gens participent. Ce n’était pas un salon classique où tu viens juste acheter des jeux. Oui, il y avait des boutiques, mais l’idée, ce n’était pas que les présentateurs restent assis derrière leur table à expliquer les jeux. On voulait que les gens jouent ! Il y avait des jeux géants, des jeux sur scène avec des humoristes et des acteurs… Il y avait aussi des petites surprises, des happenings. Bref, plein de choses à vivre sur place, parce qu’on ne pouvait pas tout dévoiler à l’avance. C’était précieux pour nous.
Naïl : Comme disait Marc-Antoine, on voulait toucher tout le monde. Oui, les fans de jeux de société, les habitués des salons… mais aussi les joueurs de Uno ou de Monopoly. Nous, on voulait jouer avec tout le monde. C’est pour ça qu’on avait même mis en place des activités pour aider les gens à trouver leur forme ludique et peut-être découvrir d’autres façons de jouer.
À quoi ressemblent les coulisses d’un tel événement ? Une anecdote à partager ?
Naïl : Allô, Naïl ? Oui, Marc-Antoine, ça va ? Alors, je t’explique… tu vois nos 400 tables ? Eh bien… on les a plus. Voilà. Ce genre d’anecdote, par exemple ! (rires)
Marc : Mais il y avait aussi des anecdotes très positives. L’année dernière, je suis allé au Festif à Baie-Saint-Paul, et il y avait un gonflable géant de Pony. Je suis tombé en amour avec ce gonflable, je me suis dit : wow, j’aimerais tellement en avoir un pareil pour le festival. J’ai écrit à Pony : « Allô Gabriel, où peut-on avoir ce gonflable ? » Elle m’a mis en contact avec l’équipe de Mural, et ils nous ont dit : « On vous le prête avec plaisir ! » Quand ça s’est confirmé, j’ai dit à Sophie : « OK, là c’est sûr, on fait le festival ! » On avait des gros partenaires… mais surtout, on avait le gonflable géant. Et ça, honnêtement, c’était ma petite fierté.
Si vous deviez décrire le FLIM en trois mots, ce serait… ?
Naïl : Soleil. À toi.
Marc : International.
Naïl : Festif.
Marc : C’est drôle, parce qu’au final… c’est presque l’acronyme ! C’est le Festival Ludique International de Montréal. Bon, il n’y a pas « soleil » dedans… (rires) On aurait dû ! On aurait dû l’appeler « L’huile du soleil », c’est le vrai nom de notre festival !
Une surprise qu’on ne devait surtout pas manquer pendant le weekend ?
Marc : Oui, à part le Kinzou gonflable géant, il y avait vraiment plein d’autres trucs. Ce qui m’excitait le plus, c’était le Roche-Papier-Ciseaux géant. C’était le samedi après-midi à 15h. L’idée, c’était d’arrêter le festival au complet, de dire à tout le monde : OK, venez ! On a même essayé d’arrêter le centre-ville de Montréal ! (rires) Tout le monde ensemble pour faire un Roche-Papier-Ciseaux géant pendant 15 minutes, et après, on retournait jouer. J’avais vraiment hâte de voir comment les gens allaient embarquer dans le truc. C’était un happening assez unique. Évidemment, j’avais aussi super hâte de voir Théo, Élodie Clément, Théo Rivière, Tatiana, Déborah… Ce sont des invités internationaux qui ont fait plein de choses pendant le festival. Ils ont signé des autographes, présenté des nouveautés qui n’étaient même pas encore annoncées ! Des trucs qui n’existaient pas encore officiellement sur Terre. C’était vraiment excitant.
Naïl : Et moi, qui aime beaucoup la musique, j’attendais aussi avec impatience le Hitster Géant. Ça se passait le dimanche, avec un musicien live, des chanteurs et des chanteuses… Je pense que ça a vraiment été quelque chose de mémorable.
Après cette première édition, vous rêvez de quoi pour l’avenir du FLIM ?
Marc : L’idée, c’est vraiment de faire un festival pérenne. Quelque chose qui dure dans le temps. Pour cette première année, évidemment, on était super motivés, avec plein d’idées… C’était un peu notre « année spaghetti », tu lances des trucs au mur, et tu vois ce qui colle ! (rires) Est-ce que ça fonctionne ?
Naïl : Est-ce que c’est al dente ou pas ?
Marc : Exactement. On essaie de faire ça à notre manière, et surtout d’écouter les gens : prendre les retours, voir ce qui a marché, ce qui a moins bien marché… et grandir avec la communauté. On veut vraiment rester à l’écoute des joueurs qui viennent. Donc venez au festival, dites-nous ce que vous avez aimé ! Parce qu’on veut juste faire plus de ça dans les années à venir.
Naïl : On va mettre beaucoup d’énergie pour que ça s’installe dans le temps. Notre parrain de festival, c’est le Flip, à Parthenay. Ça fait 40 ans qu’ils sont là-bas ! Ce n’est pas pour rien que c’est géant : 220 exposants, toute une ville autour du jeu… C’est un peu ça notre objectif, mais on y va étape par étape.